A nos sciences inexactes, celles qu'on ne peut pas prévoir.
Au brûlis de nos corps calcinés sous le feu des projecteurs.
A nos sciences innées, nos êtres inactivés
A ce que l'on bâcle avant même d'avoir commencé, au futur vendeur
A nos sciences peu connues, à l'étude douloureuse
A nos sciences inexactes, celles que l'on aime dangereuses.
L'étude de nos liens, la thèse du désengagement,
Nos monnaies d'amour, notre amour de l'argent..
Nos liens frelatés et nos cœur éraflés.
Je brûle nos décors sous le froid embrasé.
A nos sciences inexactes, cultivées comme une faim
A nos envies foraines, notre besoin de demain.
A nos doctrines peu sérieuses, nos constructions de sable.
Aux paramètres imprévus, au bordel organisé
A nos sciences inexactes, celles qu'on ne peut pas prévoir
A l'inexactitude de nos sens, qu'on ne peut pas voir de près.
A notre angoisse de naître, n'être plus, mettre bas
des idées en pagaille aux facteurs inconnus.
A nos compétences d'incapacité, notre volonté d'être là,
Sans que personne pourtant ne l'ait vraiment voulu.
Aux oubliés, affamés, aux dealeurs de sourire
A l'inattendu, aux variables douteuses
Aux religieux de l'âme, aux théologiens du désir
A l'un attendu et puis l'autre amoureuse
Aux dogmes assassins qui voudraient nous finir
A tout l'inexploré, aux mystiques de l'avenir
A cet espoir intrinsèque d'une renaissance
La découverte tardive du chaînon manquant
Une surdose dans les veines d'un résidus d'essence
La certitude organique que quelqu'un t'attend